C’est quoi le taux de délivrabilité ?
Le taux de délivrabilité correspond au pourcentage d’emails envoyés qui parviennent réellement dans la boîte de réception de vos abonnés.
Ce n’est pas le taux d’ouverture, ni même le taux de clic : c’est l’étape zéro de votre campagne emailing (est-ce que votre email a bien été livré ? La question à se poser ensuite est où il est livré mais on y reviendra plus tard).
Si votre email n’est pas délivré, il est tout simplement invisible.
1. La formule :
👉 Par exemple : Vous envoyez une campagne à 10 000 adresses. Si 9 200 arrivent réellement chez le destinataire, alors votre taux de délivrabilité est de 92 %.
2. Un bon taux, ça ressemble à quoi ?
La moyenne acceptée dans le secteur tourne autour de 95 %. En dessous de 90 %, vous perdez un volume non négligeable de contacts à cause :
- de filtres antispam,
- d’adresses invalides,
- ou d’erreurs techniques sur vos serveurs d’envoi.
Et ce petit pourcentage manquant, c’est du ROI en moins, des conversions en moins, et potentiellement des milliers d’euros perdus.
Mais surtout, c'est un très mauvais indicateur pour les instances de délivrabilités (des FAIs ou tiers). Ce qui va impacter à terme votre réputation d'envoyeur et donc faire baisser encore davantage votre taux de délivrabilité.
3. La délivrabilité ≠ la réception dans la boîte principale de réception
Même si un email est « techniquement délivré », il faut vérifier le volume d’emails aboutis car il peut :
- Arriver dans l’onglet promotions,
- Tomber dans les spams,
- Ou être bloqué par le fournisseur (Gmail, Outlook...).
C’est pourquoi le vrai défi, ce n’est pas juste l’envoi, (et ici la délivrabilité indiquée de votre email) c’est la réception effective dans l’inbox principale.
4. Les terminologies à connaître
- Une adresse IP d’envoi : identifiant unique de votre serveur, elle peut être "grillée" si votre réputation est mauvaise.
- Un fournisseur de messagerie : Gmail, Orange, SFR, Yahoo... ce sont eux qui décident où vos emails atterrissent.
- Le taux de bounce email (ou bounce rate) : emails non délivrés, à cause d’erreurs permanentes ou temporaires.
- Le taux de plaintes : signalements négatifs de la part des destinataires liés à l'action de l'internaute de déclarer que votre message n'est pas souhaité et potentiellement dangereux (spam).
- Le taux d’acceptation des emails : Il mesure la capacité de vos emails à passer le filtre des serveurs des destinataires.
5. Pourquoi ça compte (vraiment) ?
Chaque point perdu en délivrabilité, c’est :
- Moins d’ouverture,
- Moins de clics,
- Moins de conversions.
Et pour un marketeur, ça peut vite devenir le maillon faible de la chaîne emailing. La délivrabilité est le fondement de votre stratégie emailing. Votre campagne peut être la meilleure du monde, si elle n’est pas lue, elle ne sert pas à grand-chose.
En réalité, l’échec d’une campagne emailing repose rarement sur le fond du message ou le design. Il est bien plus souvent lié à des problèmes invisibles : mauvaise configuration technique, réputation d’expéditeur dégradée, base non nettoyée… Autant de raisons qu’on sous-estime, mais qu’il est essentiel de connaître pour y apporter des solutions concrètes et durables.
Pourquoi votre taux de délivrabilité est plus bas que vous ne le pensez ?
Beaucoup de professionnels se basent uniquement sur les statistiques de leur outil d’emailing pour juger la performance de leurs campagnes.
Le problème : ils s'arrêtent parfois à une vision macro d'un taux de délivrabilité globale sans aller dans la granularité par fournisseur de messagerie.
Peut-être avez-vous un taux qui vous semble acceptable mais vous ne délivre plus sur outlook depuis 1 mois. Le taux réel peut être bien plus faible... et vous ne le voyez pas.
1. Les filtres antispam, premiers ennemis invisibles
Chaque fournisseur de messagerie (Gmail, SFR, Orange…) utilise ses propres algorithmes pour filtrer les emails. Et ces filtres ne sont pas publics. Ils analysent :
- La réputation de votre domaine,
- Le contenu de l’email,
- Le comportement de l’utilisateur (clics, signalements, désinscriptions, taux de plaintes…).
Un simple mot mal placé dans votre texte, ou une adresse IP qui a mauvaise réputation, et vous passez directement en spam.
2. Les erreurs techniques à ne pas sous-estimer
Voici ce qui peut impacter négativement votre délivrabilité sans que vous vous en rendiez compte :
- Absence d’authentification email SPF, DKIM ou DMARC : ces protocoles sont indispensables.
- Adresse d’expéditeur suspecte (ex : contact@send00123.net).
- Domaine d'envois obsolète ou sous-domaine mutualisé sur votre routeur (vérifiez avec votre outil !).
Vous devez contrôler chaque aspect technique de votre infrastructure d’emailing. Un bon contenu ne compensera jamais une mauvaise configuration.
3. La réputation de domaine, votre “note” invisible
Les fournisseurs d’accès et de messagerie attribuent une note de réputation à votre domaine. Elle dépend de plusieurs éléments :
- Le nombre de plaintes pour spam,
- Le volume d’emails envoyés,
- Le taux de rebond élevé,
- La fréquence d’envoi
Un domaine avec une mauvaise réputation est automatiquement mis sous surveillance, voire bloqué.
4. Le facteur humain : vos destinataires vous pénalisent (ou vous boostent)
Si vos abonnés :
- Ignorent systématiquement vos messages,
- Les marquent comme indésirables,
- Ou se désabonnent en masse,
... alors les algorithmes le détectent. Résultat : baisse de réputation + baisse de délivrabilité.
À retenir : Le comportement des destinataires est un signal fort pour les messageries. Encouragez l’ouverture et l’engagement dès le premier envoi.
Les 3 points clés pour une bonne délivrabilité ? Une base propre, une config technique fiable, et de l’engagement à chaque envoi.
Les 9 causes les plus fréquentes d’un mauvais taux de délivrabilité
Votre taux de délivrabilité chute ? Pas de panique. Avant d’entrer dans des solutions complexes, commençons par identifier les erreurs les plus courantes. Voici les 10 principales causes que nous observons régulièrement.
1. Une base de données obsolète : envoyer des emails à des adresses inactives ou erronées entraîne des rebonds (bounces) qui dégradent votre réputation.
👉 Ce qu’il faut faire : nettoyez régulièrement votre liste d’abonnés avec un outil de vérification.
2. Une absence de double opt-in : le double opt-in permet de valider que chaque abonné souhaite réellement recevoir vos emails. Avec lui, vous engagez davantage le prospect dès la collecte.
👉 C'est aussi un bon levier pour vérifier que vous récolter des adresses emails valident
3. Une fréquence d’envoi irrégulière : passer de 0 à 10 000 envois par jour est perçu comme suspect par les serveurs. Votre stratégie d’envoi doit gagner en régularité.
4. Un contenu non optimisé : un email trop lourd, un ratio texte-image non réglementaire, des liens de redirection corrompus ou non sécurisés, des mots déclencheurs de spam (spam words) (ex. “gratuit”, “urgent”) est souvent filtré. Optimisez ce que vous écrivez pour l’humain, mais aussi pour la machine.
5. Une mauvaise segmentation : envoyer le même contenu à tous vos abonnés, sans tenir compte de leurs intérêts, génère peu d’engagement.
Le résultat : vous êtes considéré comme un expéditeur peu pertinent, donc à éviter.
6. Un manque de personnalisation : un message impersonnel (ex : “Bonjour client”) est perçu comme froid, voire automatisé. Cela affecte l'engagement et donc la délivrabilité.
7. Un objet de mail mal rédigé : un objet trop vendeur ou trompeur est souvent considéré comme spam. Pire : il peut déclencher un signalement manuel par l'utilisateur.
8. Un IP d’envoi partagée de mauvaise qualité : si vous utilisez un domaine mutualisé, vous héritez de la réputation des autres utilisateurs. Un seul abus, et tous les autres entités partageant ce domaine sont pénalisées.
9. Une absence de lien de désinscription visible : c’est non seulement illégal, mais surtout un facteur de signalement. Un email sans option de sortie est un spam potentiel.
Choisissez un outil reconnu avec une bonne réputation serveur qui peut vous accompagner sur la partie technique et d'authentification.