Taux d’acceptation vs. délivrabilité : ne confondez plus jamais
Ces deux notions sont souvent utilisées comme synonymes. Pourtant, elles mesurent deux choses bien différentes.
1) Le taux d’acceptation
Il correspond au pourcentage d’e-mails acceptés par les serveurs de messagerie des destinataires. Si un email est rejeté au niveau du serveur (par exemple, à cause d’une adresse invalide ou d’un domaine blacklisté), il n’est pas accepté, donc non délivré.
2) La délivrabilité
Une fois l’email accepté, la délivrabilité mesure où il atterrit : boîte de réception, spam, ou même courrier indésirable. Autrement dit, l’email est bien passé… mais pas forcément vu.
📌 Note MO&JO : D’ailleurs, il y a un KPI qui existe n’est malheureusement pas souvent pris en compte : le volume d’email aboutis, ce KPI emailing mesure le placement en boîte de réception et est complémentaire au taux de délivrabilité.
Exemple concret :
- Vous envoyez 1 000 emails
- 850 sont acceptés par les serveurs (taux d’acceptation = 85%)
- Sur ces 850, 600 arrivent en boîte de réception (délivrabilité réelle = 70,6%)
- Le reste atterrit en spam, ou n’est pas ouvert
Conclusion : l’un mesure le “passage technique”, l’autre “l’atterrissage réel”.
Comment calculer votre taux d’acceptation ? (avec des exemples concrets)
1) La formule simple :
Ce chiffre est souvent disponible dans votre outil de routage (ex : Mailjet, Sendinblue, etc.), mais il est essentiel de savoir le vérifier et le comprendre.
2) Exemple :
Vous êtes une entreprise de vente de vêtements pour femmes, vous avez envoyé 5 000 emails sur votre nouvelle collection printemps-été.
- 4 500 ont été acceptés par les serveurs
- Votre taux est donc :
(4 500 / 5 000) × 100 = 90%
3) Comment identifier les emails “non acceptés” ?
Regardez dans les rapports :
- Statut : “rejeté”, “bounced”, ou “erreur serveur”
- Cause : adresse invalide, domaine bloqué, quota de boîte pleine, etc.
4) À noter :
Un email peut être accepté par le serveur… mais quand même finir en spam. C’est pour cela que ce taux est nécessaire mais non suffisant, il faut le coupler à d’autres indicateurs comme :
Et ensuite croisé avec les indicateurs de performances et d'engagement :
- Taux d'ouverture
- Taux de clics
3) Les indicateurs complémentaires à suivre :

Étude de cas : comment une entreprise a amélioré son taux de 57 % à 91 %
1) Le contexte initial
Une PME B2B dans le secteur des services (client réel anonymisé) observait un taux d’acceptation à 57 %, couplé à des rebonds fréquents et un nombre élevé de messages ignorés.
👉 Leur principal problème : une base mal qualifiée et des envois mal configurés.
2) Les actions mises en place
- Le nettoyage en profondeur de la base client (suppression de 34 % des contacts inactifs et des hard bounces)
- L’ajout des DNS manquants (SPF + DKIM)
- Une refonte des objets d’emails et test A/B sur le contenu
- Un passage à une IP dédiée avec préchauffage
- L’intégration d’un paramètre de tracking de délivrabilité
3) Les résultats obtenus
- Taux d’acceptation passé de 57 % à 91 % en 2 mois de travail
- Taux de clics multiplié par 2,3
- Moins de 1 % de spam report
- Meilleur retour commercial (x1,8 en leads qualifiés)
4) La leçon à retenir
Même une base existante peut être sauvée. À condition d’avoir les bons outils, les bons indicateurs, et une stratégie d’adressage centrée sur la qualité plutôt que la quantité.
Email rejeté ou ignoré : comment adapter votre stratégie marketing ?
Même après avoir optimisé votre taux d’acceptation, certains de vos messages continueront d’être ignorés ou refusés. Ce n’est pas une fatalité. Il existe des leviers concrets pour ajuster votre stratégie marketing et retrouver de la performance.
1) Analysez vos rapports d’envoi avec précision
Chaque envoi génère une mine d’informations. Encore faut-il les lire avec attention.
- Repérez les destinataires inactifs
- Isolez les emails ignorés malgré une bonne délivrabilité pour les analyser
- Analysez les KPI de vos campagnes : clic, taux d’ouverture, rebond, temps de lecture
👉 Exemple : si vos emails sont acceptés mais que le taux de clic reste faible, c’est que le contenu ou le CTA ne convertit pas. Il ne suffit donc pas d’atteindre la boîte de réception, encore faut-il capter l’attention.
2) Testez, segmentez, affinez
Un email ignoré peut aussi être un email mal adressé.
- Lancez des tests A/B : objet, heure d’envoi, visuel, call-to-action
- Personnalisez vos envois en fonction du poste, de l’offre consultée ou de la campagne précédente
- Utilisez les données comportementales pour ajuster vos segments : clics, pages vues, paniers abandonnés…
3) Travaillez vos messages de réengagement
Vos leads ou clients ne réagissent plus ? Relancez-les intelligemment.
- Campagnes de réactivation : “Vous nous manquez”, offre exclusive, contenu utile
- Automatisation de scénarios selon le comportement (non-ouverture depuis 30 jours, inactivité)
- Désinscription intelligente : parfois, il vaut mieux enlever un contact que nuire à sa réputation
4) Renforcez le lien avec votre audience
Un destinataire engagé ouvre, lit, clique. Pour cela, nourrissez la relation :
- Proposez des contenus à forte valeur ajoutée
- Adaptez le ton à votre cible (candidat, commercial, entreprise, etc.)
- Créez de la récurrence sans harceler : pensez fréquence > intensité
Le mot de la fin
Le taux d’acceptation n’est pas qu’un indicateur technique. C’est le point de départ de toute stratégie emailing réussie.
S’il est mauvais, tous les efforts marketing qui suivent deviennent invisibles. En revanche, un taux élevé permet à vos messages d’atteindre leur cible, d’être lus, cliqués, et surtout… de convertir.
Rappelez-vous :
- Surveillez vos statistiques (rebond, clic, spam, pourcentage de rejet)
- Optimisez vos outils, vos listes, vos processus
- Adaptez votre contenu, segmentez vos destinataires, testez sans cesse
Contactez MO&JO pour auditer et booster votre taux d’acceptation email dès aujourd’hui. Chaque message mérite d’être vu. Ensemble, faisons en sorte qu’il le soit.