Pourquoi le moment d’envoi influence les performances de vos campagnes
L’email marketing est un canal ultra-efficace… à condition d’arriver au bon moment. Le timing d’envoi joue un rôle direct sur vos taux d’ouverture, vos taux de clics et, au final, vos taux de conversion.
1. L’attention de vos destinataires est limitée
Votre audience reçoit des dizaines, voire des centaines d’e-mails par semaine. Seuls ceux qui arrivent au bon moment, dans le bon contexte, ont une chance d’être lus. Envoyez trop tôt et vous êtes noyé dans la masse. Trop tard, et votre contenu devient obsolète.
👉 Par exemple : Vous proposez un service de livraison de repas en entreprise. Si votre email de prospection arrive à 14h, alors que tout le monde vient de déjeuner, il risque de passer inaperçu. En revanche, le même message envoyé vers 10h, au moment où la faim commence à se faire sentir, peut déclencher bien plus d’intérêt.
2. Le “moment marketing” : capter l’attention au bon instant
Chaque abonné a un rythme de vie, une routine de lecture. Comprendre ces dynamiques permet d’envoyer vos emails au moment où votre audience est la plus réceptive.
C’est ce qu’on appelle le “moment marketing” : ni avant, ni après, mais juste au bon moment pour créer l’impact.
👉 Par exemple : Un coach sportif envoie sa newsletter motivation le samedi matin à 9h, pile au moment où ses abonnés organisent leur week-end bien-être.
C’est le “moment marketing” parfait : le contenu arrive au moment où le besoin est ressenti.
À l’inverse, ce même message envoyé un mardi soir à 20h risque d’être ignoré, car l’attention est ailleurs (TV, famille, dîner…). La pertinence du message est bonne, mais l'impact est perdu à cause du mauvais timing.
Le moment marketing, c’est ce court instant où le bon message rencontre le bon état d’esprit.
3. Un message de qualité peut échouer… s’il arrive au mauvais moment
Trop de marques se concentrent uniquement sur le message, en négligeant l’instant d’envoi. Résultat : des campagnes bien pensées, mais des résultats décevants.
👉 Exemple : Une start-up foodtech lance une offre de parrainage très attractive. Elle envoie son emailing vendredi à 17h.
Problème : à cette heure-là, les boîtes mail commencent déjà à être fermées mentalement pour le week-end. Lundi matin, ce message est englouti par les newsletters du week-end, et personne ne le voit. On peut se poser la question suivante : à quelle heure envoyer un emailing ?
Avec un envoi programmé le lundi vers 10h, juste après la première vague de tri des mails du matin, la campagne aurait touché un public plus attentif… et converti davantage.
4. L'impact chiffré du timing sur vos campagnes emailing
Le moment choisi pour envoyer vos emails influence directement leur performance. Des études récentes mettent en évidence des écarts significatifs selon l'heure et le jour d'envoi :
- 70 % des abonnés à une newsletter ouvrent un e-mail dans l’heure suivant son envoi (source : Happy Beez).
- En France, le taux d'ouverture moyen des emails est de 18,2 %, tandis que le taux de clic moyen atteint 5,35 % (source : Tool Advisor).
- Les tests A/B dans les campagnes d'emailing ont montré une influence significative sur les taux de réussite, avec une augmentation de 20 % du taux d'ouverture et de 15 % du taux de clic (source : Sqrilo).
- Les emails arrivés en boîte entre 7h et 9h du matin obtiennent le meilleur taux d'ouverture, tandis que ceux envoyés à 18h stimulent davantage les ventes (source : Les Makers).
- Les meilleurs jours pour envoyer un email sont le lundi et le mardi, avec des taux d'ouverture et de clics supérieurs à la moyenne (source : campaign monitor).
- La boîte de réception prioritaire de certains fournisseurs (Gmail, Outlook) classe les emails selon la pertinence ET le moment d’ouverture par l’utilisateur.
Ces chiffres démontrent que le timing n'est pas un détail, mais un levier stratégique majeur pour maximiser l'engagement de vos campagnes.
Et oui, si votre base d'envois est large, tous les emails ne seront pas délivrés en 5 secondes.
Pensez à bien prendre en considération ce temps de livraison pour programmer les premiers envois à la bonne heure.
👉 Par exemple : sur une base d'envois de 300K d’adresses emails potentiellement, tous les volumes seront délivrés en 2 ou 3h.
Comprendre le rôle du secteur d’activité dans le choix du moment
Le bon moment d’envoi n’est pas universel. Il dépend fortement de votre secteur d’activité, car les habitudes et les attentes varient considérablement entre une cible B2B et une audience B2C.
1. B2B vs B2C : deux rythmes de vie différents
Les professionnels consultent majoritairement leurs mails en semaine, pendant les heures de bureau. Le grand public, lui, est plus actif le soir ou le week-end. Ne pas tenir compte de cette distinction revient à rater sa cible dès l’envoi. Choisir le meilleur jour pour envoyer un emailing peut fortement influencer l’engagement de votre audience. Un bon timing augmente les chances que votre message soit ouvert, lu, puis cliqué.
2. Exemple : un magasin de décoration vs un cabinet de conseil
- Un magasin de décoration intérieure cible des clients particuliers qui ont plus de temps pour consulter les promotions le dimanche soir ou pendant leur pause déjeuner. Le moment idéal d’envoi se situe alors en dehors des horaires de travail classiques.
- Un cabinet de conseil qui s’adresse à des dirigeants d’entreprise aura plus de résultats en envoyant ses newsletters le mardi ou jeudi matin, quand les boîtes mails sont triées activement.
Certaines plateformes comme Mailchimp ou Brevo publient des données sectorielles utiles pour affiner votre stratégie. Cela permet de s'appuyer sur des tendances tout en gardant une logique de test.
Décrypter les habitudes de votre audience : le vrai levier de performance
Envoyer un email sans connaître les habitudes de vos destinataires, c’est un peu comme viser une cible dans le noir. Pour optimiser vos campagnes, il est essentiel d’analyser les comportements réels de votre audience.
1. Analyse comportementale : les données sont votre meilleur allié
Chaque clic, chaque ouverture, chaque moment de lecture vous donne des informations précieuses. Grâce à des solutions CRM, vous pouvez identifier :
- Les créneaux horaires où vos abonnés ouvrent leurs emails
- Les jours de la semaine les plus propices à l’engagement
- Les types de contenu qui génèrent le plus de clics
Ces données (heatmaps, taux d’ouverture par heure, taux de clics par segment) sont des mines d’or pour optimiser vos envois.
2. La segmentation et la personnalisation : les clés du timing intelligent
Tous vos abonnés ne lisent pas leurs mails au même moment. En segmentant votre base selon des critères comportementaux (heure d’ouverture, activité récente, secteur d’activité…), vous pouvez créer des envois ciblés et adapter le créneau à chaque profil.
Vous pouvez par exemple :
- Envoyer vos newsletters B2B le matin à 10h, après la première réunion
- Cibler les abonnés e-commerce en soirée, quand ils sont plus disponibles
- Adapter la journée d’envoi selon les préférences passées de chaque segment
En personnalisant ainsi vos campagnes, vous maximisez la pertinence perçue de votre message… et donc l’impact.
Personnaliser l’envoi en fonction de votre stratégie
Le moment idéal n’est pas universel : il varie selon l’objectif de votre campagne, le type de contenu que vous envoyez et la maturité de votre audience.
1. Quel est l’objectif de votre emailing ?
Chaque campagne a un but : vendre, informer, fidéliser, relancer… Le timing doit s’aligner avec cette intention.
- Une newsletter d’information ? Choisissez un moment calme, où l’attention est disponible.
- Une offre promotionnelle ? Privilégiez les périodes d’achat : soirées, week-ends, jours spécifiques à votre secteur.
- Une campagne de relance ? Reprenez les données d’ouverture précédentes pour relancer au bon moment.
2. Quelle fréquence d’envoi adopter ?
Trop d’emails = saturation. Pas assez = oubli.
La fréquence d’envoi est un paramètre clé à maîtriser. Un emailing hebdomadaire peut convenir à une audience engagée, mais sera trop invasif pour un nouveau prospect.
3. L’importance des “pauses stratégiques”
Ne pas envoyer pendant un temps peut parfois être plus stratégique qu’un envoi mal ciblé. Une pause permet de relancer l’intérêt, d’éviter la lassitude, et d’augmenter l’impact du message suivant.