L’impact des images dans un email : atout ou piège ?
L’image est un outil de narration. Elle donne du relief, attire l’œil et structure le contenu. Selon une étude HubSpot, les emails contenant des images bien intégrées génèrent 42% de clics en plus que ceux composés uniquement de texte. Mais cette efficacité repose sur un équilibre subtil.
1. Les avantages d’une image bien utilisée
- Visuel accrocheur : une “hero image” (grande image qui apparaît en haut d'un email) peut fixer l’attention dès l’ouverture.
- Soutien à la lecture : une image narrative ou inspirationnelle peut rendre un contenu dense plus digeste.
- Renforcement de l’identité visuelle : logos, illustrations et palette graphique contribuent à la reconnaissance de marque.
2. Les erreurs fréquentes à éviter
- Faire un email 100% image : certaines marques envoient encore des messages sans aucun texte lisible. Résultat : ils finissent souvent en spam, ou s’affichent mal si les images sont bloquées par défaut (notamment sur Outlook ou Gmail).
- La surcharge visuelle : multiplier les images sans hiérarchie nuit à la lisibilité. Cela crée un effet “flyer promo” contre-productif.
- Un ratio texte/image déséquilibré : trop d’image et pas assez de texte nuit à la délivrabilité. Les filtres anti-spam y sont très sensibles.
3. Quand l’image devient un frein
Le mauvais exemple :

La structure et la mise en page : L'émail est très chargé . Cette utilisation excessive d'images/ prix perd visuellement l'utilisateur. Aucune ambiance ou produit ne sera réellement considéré par l'internaute.
On préfèrera une structure plus aérée, plus fluide pour valoriser les ambiances et quelques produits :

Bien choisir ses visuels : formats, types et usages recommandés
Chaque image que vous insérez dans un email doit avoir une raison d’être. Un visuel mal choisi ou mal optimisé peut alourdir le message, réduire sa lisibilité, voire nuire à sa délivrabilité.
Pour performer, vous devez faire les bons choix en matière de type de visuel, format de fichier et intégration technique.
1. Quels visuels pour quel usage ?
Voici les grandes catégories d’images à intégrer selon l’objectif de votre email :
- L'hero Image : un visuel fort placé en haut de l’email pour capter l’attention dès l’ouverture. Elle doit refléter le ton et le message global.
- Le visuel produit : parfait pour les campagnes e-commerce ou les lancements. Il doit être clair, détouré si nécessaire, et surtout compressé.
- L'illustration personnalisée : utile pour les contenus éditoriaux ou brandés. Mais attention à ne pas surcharger.
- L'infographie : idéale pour présenter des données ou des processus de manière synthétique. Assurez-vous qu’elle reste lisible même en format réduit. INSÉRER LIEN : Infographies dans les emails : comment éviter les erreurs de lisibilité ?
- Les pictogrammes ou icônes : très efficaces pour structurer le contenu, à condition de rester sobres.
- Les GIF animés : à utiliser avec parcimonie pour illustrer un mouvement ou attirer le regard sur un élément précis.
2. Quel format d’image choisir ?
Tous les formats d’image ne sont pas égaux dans un contexte emailing :
- JPEG : idéal pour les photos, visuels réalistes ou produits. Bon compromis entre qualité et poids.
- PNG : à privilégier pour les logos ou images avec transparence. Mais attention au poids, souvent plus élevé.
- WebP : format léger et performant, compatible avec de plus en plus de clients mails. Encore à tester selon votre audience.
3. Poids, taille, responsive : les bons réglages
Même une belle image devient problématique si elle est trop lourde ou mal affichée :
- La taille maximale conseillée : pas plus de 1 Mo par visuel. L’idéal se situe entre 100 et 300 Ko.
- La résolution : 72 dpi suffisent pour les écrans.
- La largeur : adaptez selon votre gabarit HTML. En général, une image principale ne doit pas excéder 600px de large.
- Le responsive design : testez toujours l’affichage mobile. Certains clients comme Gmail tronquent les images trop larges ou non adaptatives.
4. Et l'accessibilité ?
Penser accessibilité, c’est aussi penser performance. Un utilisateur dont l’image ne s’affiche pas doit comprendre quand même le contenu.
- Ajoutez une balise ALT descriptive à chaque image. Cela permet également de respecter les règles d’accessibilité.
- Utilisez un contraste suffisant entre texte et fond, même sur les visuels intégrés.
- Vérifiez la lisibilité des images sur tous types d’écrans (ordinateur, mobile, tablette).
Techniques d’intégration : afficher vos visuels sans nuire à la délivrabilité
Une belle image ne sert à rien si elle ne s’affiche pas correctement. Selon Email on Acid, près de 43 % des utilisateurs désactivent l’affichage automatique des images dans leurs emails.
Autrement dit, sans une bonne intégration technique, votre message peut littéralement passer à la trappe.
1. CID vs hébergement externe : que faut-il choisir ?
Il existe deux grandes méthodes pour intégrer une image dans un email HTML :
- CID (Content-ID) : les images sont encodées directement dans l’email comme des pièces jointes. Problème : ce format est souvent bloqué par les clients de messagerie (Outlook en particulier) et peut alourdir fortement le message.
- Hébergement externe : l’image est stockée sur un serveur et appelée via une URL dans le code HTML. C’est la méthode la plus courante et la plus fiable aujourd’hui.
2. Eviter les visuels bloqués : bonnes pratiques essentielles
L’affichage des images dynamiques peut échouer pour plusieurs raisons : poids trop lourd, mauvais format, lien cassé, ou politique de sécurité du client de messagerie. Pour limiter les risques :
- Ajoutez systématiquement une balise ALT (texte alternatif) à vos images
- Structurez vos emails en HTML pur (pas en image unique cliquable)
- Testez sur plusieurs clients mails (Gmail, Outlook, Apple Mail…)
Ne mettez jamais vos appels à l’action (CTA) uniquement dans une image. Utilisez des boutons HTML avec texte pour garantir l’accessibilité et le suivi des clics.
3. L’intégration en pratique : cas concrets
Prenons deux cas très différents :
- Newsletter e-commerce : Un email contenant 3 visuels produits hébergés sur un CDN, accompagnés de textes descriptifs en HTML, avec boutons CTA (call to action) clairs. Résultat : une délivrabilité assurée, un taux de clics optimisé.
- Email événementiel mal intégré : Une image unique contenant tout le message (titre, texte, bouton). Résultat : message bloqué sur Gmail, aucun clic traçable.