Pourquoi la mise en page email est cruciale pour la performance
1. Un email a 3 secondes pour séduire (ou être ignoré)
Un email marketing, aussi pertinent soit-il sur le fond, a peu de temps pour convaincre.
Selon une étude Nielsen Norman Group, les internautes consacrent en moyenne 3 secondes à scanner un email avant de décider de le lire ou de le supprimer. Autant dire que la forme est aussi importante que le fond.
Un design clair, structuré, bien hiérarchisé permet de transformer un scroll machinal en clic stratégique. Cela impacte directement vos taux d’ouverture secondaire (les lectures approfondies), vos taux de clic et in fine votre ROAS emailing.
2. Ce que disent les chiffres
- +50 % de taux de clic sur les emails optimisés pour le mobile (source : Campaign Monitor)
- 80 % des utilisateurs suppriment un email mal affiché (source : BlueHornet)
- 94 % des premières impressions sont basées sur le design visuel (source : SWEOR)
3. L’attention suit des schémas visuels
Notre cerveau scanne l’information visuellement avant de la lire. On aborde dans cette partie 2 points, la structure en Z et le F pattern, en emailing, deux schémas de lecture dominent :
- Le pattern en F (desktop) : le regard commence en haut à gauche, balaye horizontalement le haut, puis descend verticalement en accrochant les premiers mots de chaque ligne.
- Le pattern en Z (mobile) : en l'absence de colonnes multiples, l'œil suit une diagonale, puis une ligne horizontale.
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Les fondamentaux du design d’email efficace
1. La Hiérarchie visuelle : organisez pour guider
Un bon email se lit comme une histoire fluide. Pour cela, appliquez une hiérarchisation visuelle logique, qui distingue clairement :
- Le titre principal (H1)
- Les intertitres (H2)
- Le corps de texte
- Les boutons d’action (CTA)
Utilisez les codes visuels que vos lecteurs connaissent déjà : le titre doit accrocher, les intertitres doivent segmenter, et chaque bloc doit porter une idée unique.
Exemple d'application : newsletter de type éditoriale
Vous envoyez un email mensuel de type newsletter éditoriale. Voici deux options :
- Sans hiérarchie : un pavé de texte avec différents sujets entremêlés, aucun visuel.
- Avec hiérarchie : une intro courte, trois blocs avec un H2 par sujet, une image miniature à gauche et un bouton "Lire la suite".
Le second cas offre une lecture rapide, un clairement de l’information et augmente mécaniquement les interactions.
2. Le white space : laissez votre message respirer
Trop d’éléments tuent l’attention. Le white space (ou "espace blanc") ne sert pas seulement à faire joli : il structure l'information, augmente la lisibilité, et valorise vos éléments clés (CTA, visuels, titres).
Exemple : un email d’annonce produit
Comparez deux versions d’un email d’annonce pour un nouveau service :
- La 1ère version : Le logo, le visuel produit, le texte descriptif, le bouton, tout est collé.
- La 2ème version : Chaque élément est séparé par un white space harmonieux.
👉 Résultat : la version 2, plus "respirable", permet un focus immédiat sur le bouton d’action et améliore de 28 % le taux de clic.
3. Les couleurs et typographies : soyez cohérent et lisible
Les couleurs doivent créer une identité visuelle forte, sans nuire à la lecture.
Une règle simple :
- Une couleur dominante (souvent votre couleur de marque)
- Une couleur secondaire pour les appels à l’action
- Des contrastes suffisants entre texte et fond (minimum AA en accessibilité)
Limitez-vous à 1 ou 2 typographies maximum pour garder de la cohérence.
Structurer son email pour un impact maximal
Un email efficace, c’est d’abord une architecture claire. Bien choisir sa structure permet de fluidifier la lecture, renforcer la compréhension et s’assurer d’une compatibilité optimale sur tous les écrans.
1. One-column vs Multi-column : que choisir ?
Le choix de la structure monocolonne (one-column) est aujourd’hui majoritaire. Elle favorise la lisibilité sur mobile, limite les erreurs d’affichage, et dirige naturellement le regard vers l’action attendue.
Elle est parfaite pour les messages simples, linéaires, comme les offres limitées ou les newsletters.
Le multi-column, quant à lui, peut être utilisé avec précaution, surtout dans un cadre B2B ou pour des emails catalogues.
Il permet de comparer plusieurs produits ou de juxtaposer informations et images, mais demande une rigueur accrue en responsive design.
Exemple : Email promotionnel d'une marque de mode
- Version One-column : Un visuel plein écran, un message clair, un bouton d'action centré.
- Version Multi-column : Trois produits affichés côte à côte, chacun avec son bouton.
👉 Résultat : la version one-column obtient un taux de clic supérieur de 17 % sur mobile, grâce à sa simplicité de navigation.
2. Un design modulaire : un gain de temps et de cohérence
Le design modulaire repose sur l’utilisation de blocs de contenus réutilisables. Chaque module (header, image + texte, bouton, footer…) est pensé indépendamment, ce qui permet de composer rapidement différents formats d’email tout en gardant une identité graphique stable.
C’est aussi un excellent moyen d’assurer une cohérence sur l’ensemble des campagnes, notamment en équipe.
Cas d’usage : équipes marketing avec plusieurs contributeurs
Dans une grande entreprise, plusieurs personnes peuvent intervenir dans la création d’email.
Le design modulaire permet à chacun d'utiliser une bibliothèque de blocs validés, tout en assurant une uniformité globale. Cela limite les erreurs, tout en améliorant la productivité.
3. Le grid layout : une base technique au service de la lisibilité
Derrière chaque email bien structuré se cache une grille invisible, appelée "grid layout". Cette structure sous-jacente facilite l’alignement des éléments et assure une consistance visuelle sur tous les supports.
Elle est indispensable pour un design responsive, notamment quand l’email contient plusieurs sections, images, ou colonnes.
👇 Exemple : newsletter avec plusieurs blocs de contenus
En utilisant une grille 600px avec des marges et colonnes fixes, vous pouvez agencer vos modules (image + texte, témoignage client, CTA) tout en garantissant une adaptabilité parfaite sur mobile et desktop.
Les zones clés de l’email à soigner absolument
Un email performant, c’est aussi un parcours utilisateur cohérent, où chaque zone a un rôle précis. Du haut vers le bas, l’attention décroît : il faut donc maximiser l’impact des zones stratégiques.
1. Le header : la première impression visuelle
Le header dans un email est la vitrine. Il contient généralement le logo, parfois un menu de navigation ou un slogan. Son rôle est de créer une reconnaissance immédiate et d’encourager à poursuivre la lecture.
Les bonnes pratiques
- Un logo clair, centré ou aligné à gauche
- Un slogan ou bénéfice client juste en dessous
- Évitez les headers trop chargés ou trop hauts : restez impactant en 120px de hauteur maximum.
2. Le corps du message : là où tout se joue
Le corps du mail est la zone qui déploie votre message principal. Il doit répondre à la promesse de l’objet, maintenir l’intérêt, et guider vers l’action.
La structure recommandée
- Une accroche claire
- Une image ou un élément graphique central (illustration ou capture produit)
- Une explication concise
- Un CTA (appel à l’action) bien visible
3. Le footer : trop souvent négligé
Le footer est le dernier point de contact. Il peut servir à rassurer (liens vers mentions légales, RGPD _ obligatoire), orienter (liens sociaux, contact), voire inciter à la conversion (offre complémentaire, formulaire rapide).
Des exemples de bons éléments à inclure
- Des informations légales claires
- Des liens sociaux discrets mais visibles
- Un rappel de valeur ("Vous recevez cet email car…")
- Une offre secondaire ou du contenu à découvrir